Route du Rock 2011 : le vendredi

Comme promis il y a quelque jours, j’ai tenté le live tweet de la première soirée de la Route du Rock. Mais, pour cause de réseau surchargé (j’imagine), tous mes tweets sont restés coincés dans l’iPhone… En exclusivité dans ce résumé de la première soirée, découvrez le live tweet en différé.

Même à l’heure, je suis en retard

Pour une fois, j’ai été un peu organisé et, ayant posé un jour de congé, je suis arrivé au Fort de Saint-Père à l’heure. Ce qui n’aura pas été suffisant pour voir le début du concert d’Anika, commencé trop vite après l’ouverture des portes, devant un public que j’imagine clairsemé. J’imagine, puisque je faisais encore la queue pour valider mon ticket, donc. Un ticket gracieusement offert par les gentils gens de Deezer, qu’ils soient ici remerciés.

Le tweet qui est passé, c’était le début de journée :
Le temps est bien sûr idéal au Fort de Saint-Père pour la Route du Rock. #commedhabitude #rdr2011

Anika

Une fois ces formalités expédiées, il me reste moins d’une demie-heure de ce premier concert. Ce qui, finalement, ne m’a pas réellement manqué. Les reprises chantées d’une voix à la limite de la justesse (fausse, donc) sur une orchestration “no-wave dépouillée” (molle, donc), ce n’est pas trop mon truc, en tout cas pas en ouverture de festival. Mais c’est parce que je suis un vieux con, moi j’aime bien les guitares. Avec distorsion.

Rattrapage : tu peux regarder le concert d’Anika, filmé par Arte Live Web

Sebadoh

De guitare et de distorsion, il est bien question avec Sebadoh. Pour le plus grand plaisir des trentenaires restés un peu bloqués dans un passé glorieux où c’était mieux avant, Sebadoh, trio guitare / basse / batterie en formation groupée (ils doivent utiliser 10% de la surface de la scène) joue comme dans les années 90. C’est le véritable début de ma soirée. Sourire jusqu’au lèvres.

Le tweet que vous avez manqué pour cause de réseau saturé :
Sebadoh, première grosse claque rock’n’roll de la Route du Rock (Anika j’ai pas adoré, donc). #rdr2011

Le truc dommage : ils n’ont pas joué Flame.

Rattrapage : le concert de Sebadoh filmé par Arte Live Web

Electrelane

D’Electrelane, j’avais à moitié raté le dernier passage à la Route du Rock (en 2007, je crois) pour cause d’arrivage en retard, comme d’habitude (si tu ne vois pas de quoi je parle, tu peux relire le début de ce post). J’en avais donc vu un gros quart d’heure, juste assez pour me dire qu’il allait falloir rattraper ça. Un plan magnifiquement tombé à l’eau, pour cause de split du groupe. Reformé, et en grande forme, Electrelane a fait un retour triomphal cette année, avec, à mon avis, le meilleur concert de la soirée (là je spoile un peu la fin de ce billet, mais bon).

Avec leur look d’anglaises sages, les quatre filles ont délivré un set sans temps morts. Malgré quelques gimmicks un peu répétitifs (les changements de tempo un peu téléphonés, par exemple), les morceaux sont parfaitement taillés pour la scène. Le groupe a l’air vraiment content d’être là, et surtout de jouer avant Mogwai (“One of our biggest inspirations”). Jusqu’à l’énorme faute de goût.

Le tweet que vous avez manqué pour cause de réseau saturé :
Énorme set d’Electrelane. Le saxophone, là, par contre, ça fait un peu trop Gerry Rafferty. #bakerstreet #rdr2011

Le concert se poursuit néanmoins superbement, avec même une reprise improbable (et réussie) de Small Town Boy de Bronski Beat (oui, oui, vraiment).

Le tweet que vous avez manqué pour cause de réseau saturé :
La reprise de Small Town Boy ! #electrelane #rdr2011 #priceless

Le concert se termine aussi beau qu’il a commencé, le public est amoureux. Mogwai va devoir assurer.

Le tweet que vous avez manqué pour cause de réseau saturé :
Electrelane : petit coeur avec les doigts. #rdr2011

Rattrapage : Arte Live Web a filmé le concert d’Electrelane, mais il n’est pas disponible, là maintenant. Mais bientôt, donc je te mets quand même le lien. Patience.

Mogwai

Le début de concert un peu mou lève quelques inquiétudes (chez moi, en tout cas). Simple retard à l’allumage, visiblement, puisque après trois au quatre morceaux, Mogwai va poursuivre son set pied au plancher. Le groupe joue moins fort que ce que certains attendaient (ou craignaient) (beaucoup moins fort qu’Aphex Twin, par exemple -deuxième spoiler), mais n’échappe pas à quelques répétitions. Oui, je sais, ça fait partie du truc. Le concert s’achève, pour moi, avec un petit goût d’inachevé. Le sentiment que ça aurait pu être encore mieux.

Le truc bien : ils ont joué Hunted by a Freak, la soirée est donc réussie.

Rattrapage : sois patient, Arte Live Web a tout filmé le concert de Mogwai, tu pourras bientôt le regarder.

Suuns

Mon petit coup de fatigue (un jour je te parlerai de mes nombreux enfants qui m’empêchent de dormir la nuit) après trois très bon concerts va un peu desservir Suuns. J’ai écouté le concert d’une oreille distraite en bavardant pendant un quart avant de me décider à aller voir de quoi il retournait vraiment. Et je ne le sais toujours pas. Parfois très (gros) rock, parfois un peu dansant, mais avec toujours une voix insupportable (oui, j’aime les jugements péremptoires). Pas mon truc donc.

Rattrapage : tu veux savoir si la fatigue m’a fait passer à côté d’un super concert ? Hop, Arte Live Web a bien sûr filmé Suuns.

Étienne Jaumet

La petite scène est une bonne idée. Dans le temps (en 1999, peut-être), c’était dans un chapiteau au fond du fort (où il y a aujourd’hui le stand Bonobo, tu vois le genre) que j’avais vu Michel Houellebecq (ouais, ouais) accompagné de Bertrand Burgalat, Eiffel et Peter Von Poehl. D’ailleurs, tu ne le sais peut-être pas, mais l’album Présence Humaine de Michel Houellebecq est un merveilleux album injustement méconnu. Là, tu te demandes pourquoi je te prends la tête avec l’autre, là, Houellebecq, au lieu de te dire comment c’était, Étienne Jaumet. À ton avis ? Parce que je n’y étais pas, c’était tout calme, je risquais l’endormissement spontané.

Le truc à noter, quand même : j’ai cru voir un saxophone, sur l’écran. Ça ferait deux dans la même soirée. La Route du Rock va mal.

Rattrapage : ah non, y a pas.

Aphex Twin

La grande inconnue de la soirée. Je connais finalement assez peu Aphex Twin. Des tubes aux clips géniaux (Windowlicker et Come to Daddy), des morceaux tous calmes aussi géniaux (Avril 14th et Nanou (face B de Windowlicker, le seul disque d’Aphex Twin jamais acheté) et quelques trucs aux rythmiques tordues (genre Bucephalus Bouncing Ball que j’avais adoré sur la BO de Pi, le premier film de Darren Aronofski).

De tout ça, il ne fut pas question. J’ai trouvé le set d’Aphex Twin bêtement bourrin, beaucoup trop fort (j’ai sorti les bouchons d’oreilles, même, tu vois). Les écrans géants en fond de scène sur lesquels sont insérés le visage grimaçant (signature d’Aphex Twin) sur les têtes des spectateurs filmés en direct, s’ils sont une bonne application des algorithmes de reconnaissance faciale, occupent dix minutes, mais il n’y pas non plus de quoi passer la soirée. Il est 3:42, le concert n’est pas fini, mais il est temps de rentrer à Rennes. La suite demain, avec les Kills (j’aime les Kills, genre beaucoup).

Rattrapage : il n’y avait malheureusement rien à rattraper dans ce set…

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