Longtemps, je me suis couché tard. Dès que j’ai su lire, j’ai été un lecteur compulsif, et j’ai englouti tous les livres qu’on a pu me mettre entre les mains.
Mes parents, qui tentaient de limiter mes lectures (pour préserver mes nuits de petit garçon, hein, pas pour me martyriser) n’ont pas pu lutter contre l’arme ultime à laquelle ils m’avaient involontairement donné accès. Cette arme, c’était le placard de ma chambre. Une vraie pièce avec une porte et une ampoule, l’endroit idéal pour se cacher avec un livre. Sans qu’un rayon de lumière ne me trahisse en passant sous la porte. J’ai donc pu passer mes nuits à lire Fantômette et le Club des Cinq (je pense réellement avoir lu tous les volumes de la Bibliothèque Rose disponible à mon époque).
Il y a un cauchemar dans mon placard de Mercer Mayer parle d’une chambre d’enfant avec un placard dedans. Ce livre semble donc particulièrement indiqué pour illustrer cet article.
Ensuite, quand tous les livres pour enfant des amis de la famille ont été lus, les portes de la bibliothèque municipales m’ont été ouvertes. Là aussi, j’ai consciencieusement épuisé les rayonnages, lisant tout ce que je pouvais trouver. Et même ce que je n’aurais pas dû trouver. Je me souviens ainsi avoir pendant deux semaines d’un été, lu un tome par jour de Mission Terre. Mission Terre est une saga de science-fiction en 10 tomes (et plus d’un million de mots !) écrite par L. Ron Hubbard. Oui, le fondateur de la Scientologie lui-même. Dans mon souvenir, il était plus largement question d’orgies homosexuelles avec des enfants que de voyage dans l’espace. Complètement adapté à un gamin de 11 ans, quoi.
J’ai ensuite développé une longue série d’obsessions pour des auteurs dont j’ai lu et relu l’intégralité de l’œuvre, et que j’ai continué à suivre au fur et à mesure de leurs publications. Dans un ordre à peu près chronologique, il y eu J.R.R. Tolkien, Umberto Eco, Michel Houellebecq (qui ne répond plus au téléphone, toute la France retient son souffle), Bret Easton Ellis et Frédéric Beigbeder.
Et puis l’âge aidant, et les occupations changeant (genre, se lever le matin POUR ALLER TRAVAILLER), j’ai arrêté de lire. De façon sans doute assez pernicieuse et sans m’en rendre compte. La révélation m’est venue avec Umberto Eco, en 2005. J’ai été incapable de lire, et même d’entamer sérieusement La Mystérieuse Flamme de la reine Loana. J’étais devenu trop con pour lire un bouquin un peu sérieux.
Alors non, je n’avais pas complètement arrêté de lire. Je faisais parfois de brèves tentatives de redémarrages, à base de polars pas trop compliqués. De semi-échecs (ou de semi-réussites) : j’ai lu tout Robert Crais en quelques semaines, mais cela n’a pas suffit a vraiment relancer la passion. J’ai quand même, pendant ces années, lus quelques vrais bons bouquins, écrits par le même groupe d’auteurs. J’ai ainsi adoré Lunar Park et Suite(s) Impériale(s) de Brett Easton Ellis, La Carte et le Territoire de Houellebecq ou Le Maître des Illusions de Donna Tartt. Mais j’ai bloqué sur La Possibilité d’une Île de Houellebecq (en 2005 puis en 2011). Et je n’ai pas lu les trois derniers Beigbeder, qui m’attendent, sages et sans doute un peu tristes, dans la bibliothèque.
Et puis, sur Twitter, j’ai suivi, pour des raisons différentes, @elifsulavraie, @lafillelabas ou @JSZanchi. Eux n’ont pas lâché (je les soupçonne d’être encore jeunes, aussi, avec pour certains, pfff… 3 ans de moins que moi). Eux lisent encore. Et ils en parlent.
@JSZanchi a live-tweeté sa lecture de Lolita de Nabokov. Et tous ont su, à un moment ou un autre, éveiller mon intérêt pour un livre. Le tout en assez peu de temps pour que je me lance ce midi dans une quasi-shopping spree à la librairie (et à la FNAC, aussi, pour le dernier).
J’ai donc acheté quatre livres en même temps, je ne sais pas si ça m’était déjà arrivé, hors BD.
Le MacBook Pro, derrière, c’est pour parfaire ma crédibilité de blogueur
Limonov d’Emmanuel Carrère
D’après mes sources (la quatrième de couv’, donc, ça parle d’un Russe revenu de tout, après de nombreuses aventures. Mais aussi, ça parle de notre monde depuis la Seconde Guerre mondiale. On va bien voir.
Le Ravissement de Britney Spears de Jean Rolin
Acheté par @virginielasnob. Les pérégrinations d’un agent minable des Services Secrets Français pour faire échouer un hypothétique complot terroriste visant à enlever Britney. Raconté comme ça, c’est soit génial, soit catastrophique. Les deux versions pourraient me plaire.
Jayne Mansfield 1967 de Simon Liberati
Acheté par @virginielasnob et vu à la télé. J’aime bien le personnage de Simon Liberati, qui a quand même l’air passablement allumé. Il vend plutôt bien son bouquin, avec une certaine désinvolture qui plait à mon côté slacker. Et le bonhomme est adoubé par Beigbeder. Je vais commender par celui-là, je pense. Ah, et au niveau de l’histoire, ben c’est celle de Jayne Mansfield, quoi. Comment elle vécu, comment elle est morte.
Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll
Cité par @elifsulavraie et @lafillelabas, celui-ci fait figure d’intrus sur la liste. Les deux filles m’ont confirmé que, non, il n’était pas trop tard pour le lire. Je ne sais pas s’il est au programme du collège cette année, mais j’ai eu du mal à trouver une version en poche qui ne soit pas commentée. Je pense que je vais pouvoir m’en tirer sans.
Bon, le plus dur reste à faire. Il va falloir lire tout ça. J’espère qu’en fait ça ne le sera pas, dur. Et je compte sur les @ cités ici pour me tenir la main si je rame un peu. Je commencerai demain. Là, je vais me coucher.
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