Route du Rock 2011 : le samedi

Après un vendredi marqué par le beau temps et la prestation d’Electrelane (tu peux lire mon compte-rendu complètement objectif, pour voir comment c’était), retour au Fort de Saint-Père, sous la pluie, pour une soirée avec à l’affiche Blonde Redhead et The Kills, des habitués.

Vendredi, pas de live-tweet pour cause de réseau surchargé, samedi pas de live-tweet puisque la pluie a eu raison de mon iPhone. Tu pourras donc retrouver ici, en exclusivité mondiale, le live-tweet en différé des tweets que j’aurais essayé d’envoyer si mon iPhone s’était allumé. Je sais, ça fait rêver.

Still Corners

Une soirée à la Route du Rock, ça commence par un rituel immuable : d’abord la jambe droite acheter des jetons boisson, racheter un gobelet consigné parce qu’on a oublié de rapporter celui de la veille et faire un tour au merchandising. Un t-shirt des Kills plus tard (on ne se refait pas), Still Corners commence son concert. Les anglais de chez Sub Pop alignent les mignonnes compositions pop, avec quelques escapades plus bruyantes. C’est joli, plutôt calme et assez parfait pour un début de soirée…

Le tweet qui j’aurais essayé d’envoyer si mon iPhone avait mieux géré la pluie :
Tout va bien : la pluie est discrète et va probablement bientôt s’arrêter #rdr2011

Rattrapage : le concert de Still Corners filmé par Arte Live Web.

Low

Si le slowcore (Low fait du slowcore, mais ils ne veulent pas qu’on le dise) se caractérise par des tempos lents et des arrangements minimalistes, Low se distingue par les tempos mous et des arrangements inexistants. Retour immédiat sous la (grande) tente restauration pour se protéger de la pluie.

Le tweet qui j’aurais essayé d’envoyer si mon iPhone avait mieux géré la pluie :
Low c’est chiant comme la pluie. Je sais ce que je dis, il y a les deux en même temps, là. #rdr2011

Le truc entendu dans le public : «C’est quoi le groupe, là ? Low ? Ils portent bien leur nom.».

Rattrapage : Arte Live Web a filmé Low, et ils ont trouvé ça bien, en plus.

Cults

Avec leurs longues tignasse à faire pleurer de honte un groupe de Hard FM des années 80, Cults a le mérite d’afficher une certaine cohérence capillaire. Le quintette (les deux Cults sont accompagnés de trois musiciens) a aussi de vraies chansons hippie-pop (dont le tubesque Go Outside). Comme Electrelane la veille, ils ont l’air vraiment heureux d’être là. Ça tombe bien les gars, vous revenez quand vous voulez.

Rattrapage : c’est sur Arte Live Web, comme d’habitude, mais il va falloir patienter un peu pour que ce soit en ligne.

Blonde Redhead

Lors de leur précédent passage, en 2007, le concert de Blonde Redhead avait été interrompu par la pluie. En fait tout le festival avait été interrompu par la pluie, avec coupure d’électricité générale et public les pieds dans l’eau avec les éclairs qui tombent tout autour. Ambiance de fin du monde.

Quatre ans plus tard, le trio n’est sans doute pas dépaysé, au niveau humidité. Le public non plus, même si les nouveaux morceaux semblent plus calmes, avec moins de guitares. Les morceaux plus anciens s’enchainent toutes guitares dehors, pour le plus grand plaisir d’un Fort conquis. La soirée s’avance en tenant ses promesses.

Le morceau qu’ils ont oublié de jouer (et c’est un scandale) : Misery is a Butterfly.

Rattrapage : le concert de Blonde Redhead, c’est chez Arte Live Web, comme d’habitude.

Le camion qui pompe la flaque de boue

Le camion qui pompe la flaque de boue, au moins un truc que Rock en Seine ne nous piquera pas.

Dirty Beaches

Je ne connaissais pas Dirty Beaches avant de le voir annoncé dans la programmation du festival. La pluie aura eu raison de ma motivation, et son concert aura donc été honteusement passé au sec, sous la grande tente abritant le stand de Black Temple Food.

Rattrapage : Arte Live Web n’a pas filmé ce concert à priori…

The Kills

J’aime Les Kills. Vraiment. Beaucoup. En fait, pour te donner une idée de combien j’aime les Kills, j’ai pris une photo.

Mes disques des Kills...

Voilà, tu vois le genre.

Donc j’aime les Kills et j’attendais ce concert avec une certaine impatience. J’ai déjà pas mal vu le duo en concert, tu t’en doutes. Dans des grandes salles, dans des petites salles (sur le bord de la scène à l’Ubu à Rennes), à la Route du Rock, déjà. J’ai même fait la première partie des Kills, quand nous étions tous jeunes et que j’avais un groupe. Rock’n’roll.

Sans doute trop exigeant, j’avais été un peu déçu par leur dernier concert au Fort de Saint-Père. Surtout, j’ai vu sur Youtube des lives à la TV US où Alison était vraiment limite, niveau chant. Genre ce serait quelqu’un d’autre, je t’aurais dit qu’elle chantait faux. Comme c’est elle, on va dire «limite».

Le concert commence avec «No Wow«, exécuté vite et fort, sans surprise. Dès «Future Starts Slow» (un de mes morceaux préférés du nouvel album), tous les doutes sont levés : Alison chante parfaitement et le groupe est en forme. Le public aussi d’ailleurs et le concert est une longue trop courte montée en puissance, tout juste interrompue par un magnifique «The Last Goodbye». Ce morceau, peut-être le plus étonnant de l’album, tant il semble éloigné de ce que les Kills avaient pu faire auparavant (à part peut-être la deuxième partie de «I hate the Way You Love» sur «No Wow»), est un magnifique moment de calme avant la fin de la tempête, avec un «Fried My Little Brains», issu du premier album, dantesque.

La conclusion complètement objective : c’était génial

Le morceau qu’ils ont oublié de jouer (et c’est un scandale) : Cat Claw, mais bon, ils ne le jouent plus depuis, genre, 2007.

Rattrapage : Arte Live Web a filmé le concert des Kills, il sera bientôt disponible et tu pourras le regarder tous les matins avant d’aller bosser. Oui, il faudra te lever une heure plus tôt, mais ça vaut le sacrifice.

Battles

Comme tous les losers trempés par la pluie, nous avions déjà quitté le Fort quand Battles a commencé son set. Le temps de dégager quelques voitures coincées par la boue sur le parking (c’est pas qu’on soit très gentils, mais elles nous gênaient pour repartir) et nous entendrons les premières notes (lointaines) en fumant une cigarette dans nos vêtements secs (prévoyants, les gars). Dommage, il parait que c’était génial.

Le tweet qui j’aurais essayé d’envoyer si mon iPhone avait mieux géré la pluie :
Chaussettes sèches > everything else. #rdr2011